Nul n'a oublié le passage d'Asterix et Obelix dans la maison qui rend fou à la recherche du formulaire A38. Nous avons le pendant "sottesque" dans nos tablettes belges….
Il était une fois une petite sotte qui voulait se reconvertir en orthophoniste. Elle rêvait de ce caducée scintillant qu'elle pourrait porter de manière ostentatoire de multiples façons. Elle le désirait tellement qu'elle était prête à braver le concours au taux de réussite infime et les 4 années d'études qui suivraient.
Notre petite sotte déterminée à obtenir ce saint-graal de toutes les façons possibles et imaginables passa les concours français et s'intéressa à la filière belge qui permettait d'accéder à la formation sans encombres (à priori) en déposant soi-même son dossier, à la condition d'être munie d'un certain nombres de documents….
C'est ici que commença le long périple dans la maison qui rend fou.
Forte de la certitude que "tout ce que je veux, je l'obtiens", notre petite sotte se mit en chasse des dit-documents. Premièrement se rendre en Belgique pour obtenir une équivalence du Bac.
- Passons sous silence les différentes interventions Dame la Lose qui nous lança un petit retard de transports et autres aléas destinés aux sottes. -
Munie des documents, notre amie se présenta au bureau des équivalences...Et c'est bien-sûr sans surprise (quand on connaît la perversité de Dame la Lose) que notre amie ne put obtenir l'équivalence nécessaire. En effet, "les experts" du bureau avaient décidé que l'original du Bac accompagné d'une photocopie des notes de ce dernier n'étaient pas suffisants pour vérifier l'authenticité du diplôme.
La rage au ventre et l'âme en peine, la petite sotte s'en retourna en Gaule car il lui fallait ce document avant le jour des inscriptions à l'école qui était quelques jours plus tard. Elle appela, écrivit, relança, sa famille l'aida, mais pas de trace du relevé de notes et impossible d'obtenir un duplicata. Fini. C'était fini.
Pour s'occuper l'esprit, elle décide d'opérer des fouilles dans la cave. Et là ô miracle, elle tombe sur l'original du relevé de notes! Quelle merveilleuse farce que Dame la Lose venait de lui faire! Tout ce temps où la petite sotte avait cru le document perdu, il était là, gisant en silence sous ses pieds.
Ainsi, la petite sotte s'en retourna en Wallonie, obtint son équivalence et se prépara à l'inscription.
Les étudiants français étaient venus en masse pour s'inscrire, la petite sotte avait donc décidé d'aller dans la nuit devant l'école voir si une queue s'était déjà formée. Minuit, rien ni personne devant le bâtiment. La petite sotte s'en retourna donc dans son hôtel l'esprit tranquille. Puis à 5h, un éclair de génie: Peut-être n'est-ce pas la bonne adresse!
Grâce à Dieu, la petite sotte, dans sa malchance avait une bonne fée à ses côtés qui avait noté une autre adresse où il fallait déposer les dossiers.
Branle-bas-de-combat! Arrivée devant la bonne adresse des centaines de personnes campaient, endormis sur leurs canapés transportés pour l'occasion. Ils avaient assiégé l'école depuis 17h la veille!
Ô rage! ô désespoir, la petite sotte se dit que c'était encore un coup du sort pour lui faire comprendre que ce n'était pas sa voie. Et qu'une fois de plus dans sa perfidie Dame la Lose l'avait laissée s'avancer sur ce chemin avant d'abattre son glaive à quelques mètres de la victoire!
Mais, arrivée là malgré tout, la petite sotte décide de rester. Elle attendit sept heures durant, debout, au milieu de la foule hargneuse et prête à tout pour gagner quelques places. Puis, elle put enfin déposer son dossier. Soulagée, elle se dit que tout est bien qui finit bien.
- On aurait presque envie de finir par "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants"...Hélas, dans les contes pour petites sottes la fin est toujours plus originale... -
Notre petite sotte qui craint que Dame la Lose ne luis réserve encore une de ses mauvaises farces, attend la réponse de son inscription. C'est ainsi que le 11 juillet dernier, date à laquelle la petite sotte devait recevoir la réponse de l'école, elle reçut à la place un courrier expliquant qu'au vu de l'extraordinaire nombre de demandes d'étudiants français, l'école avait décidé d'interpeller le ministre afin de privilégier les étudiants belges…La réponse définitive ne saurait tarder, nous verrons si Dame la Lose aura fait preuve de miséricorde…ou non.
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